Le sentiment général est que le terme « garde » possède une connotation négative, et que ça ne couvre pas le champ de compétences que doivent posséder les agents de sécurité pour bien effectuer leurs tâches. 

En effet, le secteur de la sécurité souhaite changer la perception que le public a de celui-ci : souvent décrite comme ancienne, conservatrice, brique et mortier, entre autres. Pour changer la perception du public, les agents de sécurité aussi doivent évoluer.

Lors du webinaire « What is in a Name: Security Officer or Security Guard » commandité par Perpetuity Research et Consultancy International, les participants du secteur de la sécurité ont discuté de la perception et de la signification d’un nom.

Rollo Davies, rédacteur en chef du The Professional Security Officer Magazine au Royaume-Uni, a noté que les médias décrivent généralement un garde de sécurité comme fatigué, paresseux et sans éducation. En effet, nous n’avons qu’à regarder la façon dont Hollywood représente les gardes de sécurité avec le film Paul Blart : Flic du mail 1 et 2 (et oui, il y a eu une suite au premier film). 

Lors de la discussion, Mike Reddington, directeur général de BSIA, a mis l’accent sur le fait que le monde de la sécurité est beaucoup plus diversifié et inclusif et que le terme « garde » est non seulement archaïque, mais que la connotation négative qui y est rattachée donne une mauvaise image des services et des compétences qu’offrent les agents de sécurité modernes. Peut-être donc que de changer le terme « garde » pour « agent » pourrait aider à pourvoir des postes dont les capacités et les compétences sont plus élevées.  

La perception des agents de sécurité par le public anglais est à son plus bas, malgré le rôle clé qu’ils ont joué lors de la pandémie (dans les hôpitaux, les centres de tests et les épiceries, lors de la protection des parcs d’affaires et des écoles fermées, en fournissant de la sécurité physique dans les usines et les entrepôts et en soutenant les forces policières lors des patrouilles). 

Le récent sondage « Perceptions of the Security Officer » a révélé que le public perçoit le rôle essentiel des agents de sécurité aux R.-U. comme négligeable. En effet, il a été classé neuvième sur dix après les employés des postes et les chimistes, et juste devant les agents de la circulation qui ont été classés dixièmes sur dix. Ce sondage a été effectué par YouGov à la demande de la British Security Industry Association (BSIA), du Security Institute (SyI) et de la Security Commonwealth (SyCom), afin de comprendre la perception du public des agents de sécurité et des principaux obstacles auxquels ceux-ci font face, comme le manque de respect et de reconnaissance, ainsi que la façon dont le public semble sous-estimer le rôle important que jouent les agents de sécurité. 

Ce sondage faisait partie de la campagne de sensibilisation The Hidden Workforce – Resetting the Perceptions of the Security Officer dont l’objectif était de changer la perception des agents de sécurité par le public : de gardes d’après-guerre à des professionnels de la sécurité engagés à protéger leurs concitoyens et les propriétés dans leurs communautés.

Cependant, pour y arriver, l’éducation et la formation des agents de sécurité doivent être augmentées en même temps que la sensibilisation du public sur le rôle de l’agent de sécurité moderne. Dans un passé pas si lointain, la seule compétence requise pour être agent de sécurité était de pouvoir rester éveillé pendant 12 heures. De nos jours, le rôle de l’agent de sécurité est autant de dissuader et de prévenir que de repérer des activités suspectes à l’aide de systèmes de caméra à circuit fermé, d’effectuer des patrouilles, de numériser des points de contrôle, d’assurer la sécurité des travailleurs isolés, etc.

La technologie est un autre facteur qui permet de changer la perception du public. En effet, le papier et le crayon ont été remplacés par des logiciels de gestion des effectifs de sécurité infonuagiques qui dotent les agents de sécurité de téléphones intelligents et de logiciels qui permettent d’effectuer des rapports en temps réel. Les données sur les incidents peuvent ensuite être utilisées par les entreprises de sécurité pour analyser les tendances, effectuer des améliorations et fournir un service personnalisé.

De toute évidence, il n’y a pas de solution facile pour répondre au débat en cours. Même si le Royaume-Uni souhaite normaliser le terme « agent de sécurité », il est peu probable qu’il soit accepté à l’échelle de la planète. Certaines entreprises ne souhaitent pas utiliser le terme « agent de sécurité » parce que la valeur perçue des agents pourrait augmenter et elles devraient payer davantage pour les services de ceux-ci. Dans certains pays, il est interdit par la loi d’utiliser le terme « agent » s’il ne s’agit pas d’un agent de police. 

Aux États-Unis, selon le site internet Security Guard License, le terme garde de sécurité est utilisé pour nommer un garde qui occupe un poste ou qui patrouille dans un endroit limité sans avoir à utiliser son jugement, tandis que l’agent de sécurité est un professionnel dont les tâches varient et qui exerce son jugement lors de diverses situations. 

Il existe également des différences régionales concernant l’utilisation de la terminologie à travers les États-Unis. Au Missouri, par exemple, les professionnels de la sécurité sont classés dans différentes catégories. Le Missouri fait également la distinction entre un agent de sécurité et un garde de sécurité. Les agents de sécurité sont supérieurs aux gardes de sécurité et effectuent des tâches supplémentaires comme la coordination des activités de sécurité. Les agents de sécurité peuvent également être responsables de différents programmes de planification de la sécurité. Tandis qu’en Californie, la distinction entre les deux est moins claire. Les gardes de sécurité peuvent travailler pour des agences de sécurité tandis que les agents de sécurité peuvent travailler directement pour les entreprises. 

Donc, le débat continue… 

À propos de TrackTik

TrackTik, fondé en 2013, s’est rapidement imposé comme un chef de file. Sa mission est de concevoir de meilleurs logiciels afin que ses clients puissent gérer des entreprises plus intelligentes. La technologie de TrackTik, basée sur l’intelligence artificielle, permet aux organismes de sécurité de connecter le personnel de première ligne, la gestion administrative et les clients afin d’améliorer l’efficacité opérationnelle et la connaissance des données. TrackTik aide les professionnels de la sécurité à prendre des décisions automatisées et fondées sur les données grâce à son approche transparente de la connectivité des systèmes infonuagiques. Basé à Montréal, au Canada, avec des bureaux au Royaume-Uni et en Europe, TrackTik offre quatre suites d’outils intégrés – opérations de sécurité pour le gardiennage, gestion administrative, patrouille mobile et répartition, ainsi que l’analyse et les rapports de veille économique – pour aider les entreprises de services de sécurité à suivre la progression de leurs agents, à réduire les tâches manuelles, à diminuer les coûts et à démontrer leur valeur.