La ministre de l’Intérieur Priti Patel a déclaré que le gouvernement considère plusieurs mesures, y compris la protection policière lors des rencontres avec les électeurs pendant les assemblées publiques. « Pour le gouvernement et pour moi-même, il s’agit de protéger notre démocratie et de permettre aux élus de continuer à servir le public », a-t-elle ajouté.

Toutefois, le ministre de la Justice, Dominic Raab a dit que l’augmentation de la sécurité privée est la meilleure option, invoquant certaines préoccupations concernant l’effet intimidant que pourraient avoir des agents de police lors des rencontres avec les électeurs. Il est donc très probable que des agents de sécurité provenant d’agences privées accompagnent les ministres à l’avenir. 

Le meurtre de l’élu britannique met en évidence les risques encourus par les élus à travers le monde

Il ne s’agit pas de la première attaque contre un élu britannique. En 2016, la députée Jo Cox a été tuée lors d’une rencontre avec les électeurs et en 2010, le député Stephen Timms a survécu à une attaque à l’arme blanche. Après ces attaques, les élus britanniques se sont vu offrir des boutons panique, de meilleurs éclairages, des serrures plus sécuritaires et des porte-clés de sécurité pour leurs maisons et leurs bureaux. Les dépenses liées à la sécurité ont également augmenté de 170 576 £ entre 2015/16 à 4,5 m £ entre 2018/19.

Les attaques contre les élus ne sont toutefois pas uniques au Royaume-Uni. Lors des vingt dernières années, il semble y avoir eu une augmentation des attaques dirigées contre les Parlements, ce qui a augmenté les risques liés à la sécurité des élus. 

Le 13 décembre 2001, une attaque contre le Parlement de New Delhi en Inde a causé la mort de six agents de police, de deux membres du personnel et d’un jardinier. Plus de cent personnes, y compris des politiciens haut placés comme de ministre de l’Intérieur et celui de la Défense, étaient dans le Parlement pendant l’attaque. 

Au Canada, un tireur a ouvert le feu sur les soldats de la Garde de cérémonie au Monument commémoratif de guerre à Ottawa, le 22 octobre 2014. Cette attaque, qui a causé la mort d’une personne, a soulevé plusieurs questions relatives à la sécurité au Parlement et a déclenché un débat national sur le terrorisme. 

Cinq personnes ont été tuées et une quarantaine ont été blessées à Londres le 22 mars 2017 lorsqu’une automobile a foncé sur des piétons près du Parlement britannique. Selon la première ministre de l’époque, Theresa May, ce n’était pas un hasard si cette attaque s’est produite près du Parlement : « Le terroriste a choisi le cœur de notre capitale pour commettre son crime, là où des personnes de toutes les origines, cultures et religions se réunissent pour célébrer la liberté, la démocratie et la liberté d’expression. »

À Ottawa, au Canada, le 2 juillet 2020, un individu armé s’est introduit à Rideau Hall, très près de la résidence officielle du premier ministre Justin Trudeau. Même si le premier ministre et sa famille n’étaient pas sur les lieux, cet incident a mis en évidence la facilité avec laquelle une personne armée peut s’approcher des élus gouvernementaux. 

Et qui peut oublier les émeutiers au Capitol de Washington aux États-Unis le 6 janvier 2021? Selon les rapports, 140 agents de police ont été agressés par les émeutiers lors de cette attaque, pendant que les membres du Congrès se sont cachés dans leurs bureaux. 

À Wellington, en Nouvelle-Zélande, un homme armé d’une hache a attaqué l’immeuble du Parlement le 13 janvier 2021. Par chance, les politiciens n’étaient pas présents. En 2019, le ministre des Changements climatiques, James Shaw, a été attaqué alors qu’il marchait vers la maison du Parlement à Wellington, incitant la première ministre Jacinda Ardern à déclarer que l’accès aux politiciens ne devrait pas être tenu pour acquis. 

Douze personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées lors des attaques simultanées au Parlement iranien de Téhéran et au mausolée de l’ayatollah Ruhollah Khomeini le 7 juin 2021. 

Protéger les agents de sécurité qui assurent la sécurité des politiciens

Alors que certaines personnes pourraient penser que ces attaques sont dirigées contre la démocratie, la sécurité des représentants élus est en jeu. Que peut-on faire afin de protéger les représentants élus tout en conservant leur accessibilité et leur capacité à rencontrer les électeurs? Fait à noter, les politiciennes sont souvent la cible de menaces et d’insultes. 

Avant sa mort, David Amess était particulièrement inquiet des menaces misogynes contre les politiciennes. Depuis son meurtre, plusieurs membres du Parlement britannique ont demandé la « Loi David » qui limiterait et sanctionnerait l’utilisation anonyme des médias sociaux. 

L’anxiété générale a atteint un niveau inégalé depuis le début de la pandémie. C’est donc une excellente idée que d’embaucher des agents de sécurité, puisque leur présence peut calmer la colère et l’angoisse éprouvées dans les longues files d’attente à l’extérieur des magasins ou lorsque l’accès aux soins de santé est limité. Un logiciel de gestion des effectifs de sécurité basé sur l’infonuagique peut augmenter la sécurité des agents de sécurité, y compris celle des travailleurs isolés, grâce à des fonctionnalités comme les rapports d’incidents et les enregistrements de vidéos, le suivi par GPS, les rondes avec points de contrôle, la communication en temps réel entre les gestionnaires au bureau et les agents de sécurité sur le terrain et les boutons panique.