La pandémie a eu un impact important sur le domaine de la sécurité physique. Certains agents de sécurité ont dû s’isoler de leur famille, souvent dans des sous-sols ou des garages, après avoir travaillé aux premières lignes auprès du public. Ils ont fréquemment été victimes d’abus physiques et verbaux parce qu’ils doivent faire respecter la règlementation gouvernementale relativement, entre autres, au port du masque. Et malgré cela, ils ne bénéficient pas d’un accès prioritaire à la vaccination.
Les agences de sécurité et les hôpitaux en Amérique du Nord et au Royaume-Uni n’ont pas reconnu rapidement que les tâches quotidiennes des agents de sécurité sont plus risquées qu’avant la pandémie, puisqu’ils interagissent désormais avec un public potentiellement infecté. Les agents de sécurité n’ont pas été reconnus comme travailleurs de première ligne et ils n’ont pas bénéficié d’une vaccination prioritaire comme le personnel de la santé. De plus, les agents de sécurité de l’État de la Californie ont récemment affirmé que le niveau de risque de leur travail a énormément augmenté depuis le début de la pandémie.
Bien que certains hôpitaux, centres d’immigrations et certaines agences gouvernementales vaccinent les agents de sécurité, ce sont des initiatives individuelles et non gouvernementales. Au Canada, plusieurs provinces, dont le Québec, la Colombie-Britannique, le Manitoba, la Saskatchewan et les provinces de l’Atlantique, n’ont toujours pas commencé la vaccination prioritaire des agents de sécurité. Cette attitude semble répandue dans plusieurs pays, et le manque de sentiment d’urgence quant à la vaccination des agents de sécurité commence à être évident.
Ces statistiques sont généralement difficiles à obtenir dans la majorité des pays. Mais au Royaume-Uni, selon la Office for National Statistics, les agents de sécurité masculins meurent à une fréquence plus élevée que pour tout autre emploi. De mars à décembre 2020, il y a eu 100 morts par 100 000 travailleurs.
Aux États-Unis, au moins 90 agents de sécurité sont décédés de la COVID entre mars et décembre 2020, selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de la Californie à San Francisco (UCSF). On ne sait pas si ces décès sont directement liés à l’exposition à la COVID en milieu de travail, mais considérant le temps passé avec le grand public dans des endroits très achalandés, la transmission sur le lieu de travail est très probable.
Dans un article publié récemment au Canada par le National Post, Paul Katerenchuk, le président de Synergy Protection Group Inc., une entreprise de sécurité basée à Toronto, a déclaré ce qui suit : « Nous parlons beaucoup des travailleurs de première ligne comme les commis d’épicerie, les services de livraison, le personnel médical et la police, et ils sont tous des héros. Mais nous ignorons les agents de sécurité. Ils sont littéralement en première ligne, ce sont eux que vous croisez en premier lorsque vous entrez dans un hôpital, un magasin, une banque, etc. Et ce sont eux qui assurent le respect des règles sanitaires et qui contrôlent les foules. »
La sécurité 24 h/24 et des livraisons secrètes
Dans ce qu’on pourrait qualifier d’un mal pour un bien, la distribution des vaccins et la mise en place de la vaccination ont augmenté les occasions d’emplois pour les agents de sécurité dans les domaines de la santé, de la vente au détail et de la gestion d’installations. La protection du stock limité de vaccins requiert une sécurité accrue en tout temps avec des agents armés pour les livraisons, des caméras de surveillance, des alarmes, des indicateurs de températures, etc.
À Windsor, en Ontario, une ville sur la Rive-Sud de la rivière Détroit, directement en face de Détroit, au Michigan, le St. Clair College SportsPlex, un site de vaccination de masse, a installé des caméras de sécurité, des alarmes aux portes extérieures et un système d’alarme (comme beaucoup d’autres sites à travers le pays). Des agents de sécurité patrouillent également en tout temps.
Avec une hausse potentielle de la criminalité, Interpol a lancé une alerte mondiale à travers ses 194 pays membres afin qu’ils se protègent (physiquement et en ligne) contre les réseaux criminels ciblant les vaccins COVID-19. Jürgen Stock, secrétaire général d’Interpol, a dit : « Pendant que les gouvernements se préparent à la vaccination, les organisations criminelles planifient l’infiltration et la perturbation des chaînes d’approvisionnement. »
De nouvelles occasions de travail
- Le transport et la distribution
Le transport sécuritaire des vaccins vers les centres de distributions comme les stades et les arénas, les immeubles de bureaux et les pharmacies est semblable au transport d’autres marchandises de valeur dont s’occupaient déjà plusieurs entreprises de sécurité (dont le transport réfrigéré). - La gestion et la garde de marchandises
Il peut être nécessaire d’augmenter la sécurité lors de la garde et de l’entreposage des vaccins, afin de prévenir le vol, les pertes ou le pillage surtout qu’il peut être difficile de s’approvisionner à certains endroits. - Le maintien de l’ordre dans les centres de distribution
Les entreprises de sécurité aident au maintien de l’ordre dans les établissements de santé, les cliniques et les pharmacies lors de l’administration des vaccins, permettant ainsi d’éviter les confrontations. - La protection des travailleurs de première ligne
Puisque la distribution des vaccins s’accélère, les hôpitaux et les établissements de santé pourraient devoir protéger leurs travailleurs de première ligne lors de la vaccination, particulièrement ceux travaillant dans les sites temporaires comme les cliniques mobiles, les centres communautaires et les écoles où l’accès n’est pas contrôlé.
Partout dans le monde, plusieurs éléments contribuent à la protection des stocks et de la distribution des vaccins : la technologie de pointe, le renforcement de la sécurité, les robots, les caméras à détection de température et les alarmes. Les agents de sécurité qui travaillent aux premières lignes depuis 15 mois maintenant devraient bénéficier de la même protection.
À propos de TrackTik
TrackTik, fondé en 2013, s’est rapidement imposé comme un chef de file. Sa mission est de concevoir de meilleurs logiciels afin que ses clients puissent gérer des entreprises plus intelligentes. La technologie de TrackTik, basée sur l’intelligence artificielle, permet aux organismes de sécurité de connecter le personnel de première ligne, la gestion administrative et les clients afin d’améliorer l’efficacité opérationnelle et la connaissance des données. TrackTik aide les professionnels de la sécurité à prendre des décisions automatisées et fondées sur les données grâce à son approche transparente de la connectivité des systèmes infonuagiques. Basé à Montréal, au Canada, avec des bureaux au Royaume-Uni et en Europe, TrackTik offre quatre suites d’outils intégrés – opérations de sécurité pour le gardiennage, gestion administrative, patrouille mobile et répartition, ainsi que l’analyse et les rapports de veille économique – pour aider les entreprises de services de sécurité à suivre la progression de leurs agents, à réduire les tâches manuelles, à diminuer les coûts et à démontrer leur valeur.